Une histoire d'attachement
Histoire de la naissance de mon blog !


Un simple vol de sac à main. Ca arrive tous les jours à des tas de gens, c’est arrivé il y a peu à 3 de mes amies, j’ai été peinée pour elles sans vraiment réaliser ce qu’elles vivaient. Et paf ! avant-hier, alors que j’aidais une amie à déménager, mon sac suspendu dans son entrée bascule dans le gouffre intersidéral de la disparition hors de mon monde.
Le choc.
Me voilà soudain obligée de vivre dans un monde où je ne suis pas joignable à chaque minute et où je ne sais pas de quoi demain sera fait, les plus grosses pertes étant mon téléphone et mon agenda que je pourrais aisément qualifier de 2è cerveau.
La douleur vive dans laquelle je sombre m’oblige à chercher en moi les ressources et la compréhension d’un syndrome autistique jusque-là inconnu qui me rend soudainement inadaptée à mon quotidien.
Pourquoi ces objets sont-ils si importants pour moi ? Moi qui accompagne des personnes vivant des deuils et des séparations, comment puis-je être si désarmée lorsque je perds le planning visuel de ma semaine, l’expression de ce dont ma vie est supposée être faite dans l’avenir proche (le plus lointain étant comme inexistant, irréel) ?
Je comprends que tout dans nos vies est histoire d’attachement. Nous sommes littéralement entourés d’anxiolytiques, incapables de vivre la vie face à face, sans armure, sans doudou, sans palliatif.
Dans l’obligation de l’instant, je reconnais ma dépendance à ces objets. Pas les objets eux-mêmes en réalité, non ce serait trop simple. Plutôt à ce qu’ils représentent : le temps, le lien. Je me vois en proie à un syndrome de Stockholm, j’ai besoin de mon kidnappeur !
« Un chemin vers l’autonomie », c’est en ces termes que je définis mon accompagnement. L’heure est venue pour moi d’accéder à une plus grande autonomie, me sevrer de ce qui me manipule insidieusement, gagner ma liberté à la force de mon amour pour la Vie et pouvoir ainsi mieux transmettre, à qui le souhaite, le chemin emprunté !
Voici donc l’histoire de l’origine de ce blog que j’appellerai « comment vivre sans… », ne sachant pas encore de quoi je devrai me défaire totalement mais prête à l’expérimenter, pour moi, pour vous 😊