Comment vivre sans histoire d'amour ?

Un sujet pour les célibataires un jour de St Valentin, mais valable aussi les autres jours de l'année!

2/14/20203 min read

Voici le thème du jour, St Valentin oblige… Bien que la vraie question serait plutôt : est-il possible de vivre sans histoire d’amour ? Est-ce que la vie a un quelconque intérêt sans cela ? Je suis de ceux qui croient que non tout en se retrouvant dans une situation à l’opposé de leur désir.

Allant sonder dans les profondeurs des causes de cette absence, je remarque une chose : mon inconscient a élaboré des stratégies hautement sophistiquées pour m’éviter de retomber amoureuse. Et pourquoi ? pour me préserver avec une bienveillante intention de l’enfer de la séparation !

Et pourquoi donc la séparation est-elle un enfer ?

Je ne ferai pas ici de topo sur les blessures d’abandon (venez à mon atelier auto-hypnose du 22 février !) et de rejet qui sont très bien décrites ailleurs. Il incombe à chacun d’être présent pour soi-même lorsqu’elles se déclenchent, le B.A. -BA de l’autonomie étant de ne plus attendre que qui que ce soit nous prémunisse de leur activation douloureuse.

Non, l’objet de ce post serait plutôt une lettre ouverte aux hommes pour qu’ils apprennent à quitter correctement une femme (lorsque c’est leur tour de le faire !)

Par avance je m’excuse auprès de tous ceux qui ont été mal quittés par leur conjointe du sexe féminin, je ne peux écrire votre propre lettre mais serai heureuse de la lire !

Car si les ruptures étaient douces, malgré l’indésir de l’une des deux parties, pourquoi alors craindre le commencement ? Imaginez que chaque séjour en vacances dans un coin paradisiaque se termine au milieu d’un champ de mine, qu’on en revienne blessé, dépouillé, sans estime de soi, resterait-il des volontaires pour repartir l’année d’après ? Et pourtant une histoire d’amour ne devrait-elle pas être une période de vie bien plus profitable encore que des vacances ?

La vérité est (ce n’est qu’une formule, je ne connais rien de la Vérité…) qu’il est impossible, quand une histoire à deux démarre, de savoir si elle va durer un jour ou plusieurs années. C’est une aventure qui se renouvelle chaque jour et que l’on est libre de poursuivre tant qu’elle nous apporte quelque chose. Il n’y a donc pas de honte, messieurs, à ne pas vous engager sur un terme sans horizon avec une femme qui vous a séduit ! Ne rougissez pas, ne vous cachez pas, ne vous haïssez pas quoiqu’en dise la morale, car c’est dans la fuite non assumée que se trouve le véritable crime.

C’est quand vous ne vous aimez pas en train de mettre fin à une relation que vous déclenchez la colère tant crainte de l’ancienne aimée, que l’archétype de la furie vient hanter le doux ange qui vous avait charmé. Parce que vous croyez que c’est mal, que vous êtes un salaud, que toute la gente féminine va vous juger sévèrement de ne pas avoir consacré le reste de votre vie avec celle à qui vous avez osé dire une fois « je t’aime ».

Ne vous laissez pas emprisonner dans cette étiquette !! Les femmes aussi se lassent, trompent, quittent. C’est juste la vie. Mais culturellement elles sont considérées comme en ayant plus le droit, celui d’honorer une liberté encore récemment acquise de s’éloigner de celui qui ne les rend plus heureuses, les pauvres…

Voici donc mon appel, et j’assume d’être traitée de bisounours (tentative d’humiliation classique de tous ceux qui ont renoncé à une vie heureuse…) : peut-on redonner une vraie chance aux histoires d’amour même une fois l’adolescence terminée ? Les femmes peuvent-elles s’engager à maintenir leur furie en camisole à quiconque sera prêt, dès le début de l’histoire, à les quitter en aimant et respectant profondément qui elles sont ?

Et puis peut-être, une fois cette décision prise conjointement, se surprendre à se retrouver encore côte à côte avec des cheveux blancs ?