Mon élan de rédactrice de blog a été avorté il y a un an maintenant.
La raison en est simple : j'écris dans les cafés...
C'est installée sur une petite table avec ma tasse de liquide noir et entourée de personnes qui se sont octroyé ce même moment de détente que vient en moi l'inspiration de transmettre un petit morceau de vie.
Ce dimanche matin, encore sous la couette à regarder un bout de ciel gris et la bastille dans les nuages, me vient un petit élan de donner quelques nouvelles qui ne satisferont, je le sais, pas grand monde hormis 3 ou 4 lecteurs assidus du blog.
Je doute que mon inexpression littéraire ne soit un acte de rébellion d'un poids suffisant auprès de notre gouvernement pour nous redonner accès à ces lieux convoités, ces lieux simples où la vie s'expose dans tous ses registres et se rappelle à ceux qui ne font que passer.
Mais je conserve cette liberté qu'il me reste à exprimer ce que ce vide déclenche, bien que le dire soit un contre exemple à ma dénonciation de perte de créativité.
Inconnus amoureux des mêmes lieux que moi, êtres animés dans vos différentes couleurs aux conversations futiles, passionnées ou intimes, voisins de table aux consommations de températures, couleurs, gazification et alcoolisation si diverses, hommes d'affaires en pause ou piliers de comptoirs, rencards tinder ou amis de 20 ans, vous manquez à mon quotidien.
Parce que vous êtes la vie sous mon regard, vous êtes l'humanité qui grouillle et se construit comme une fourmilière et me donne l'envie de parler de vous en trouvant votre reflet en moi.
Puissiez-vous bientôt refleurir pour que la ville ait aussi son printemps ...
Écrire commentaire
Isa (dimanche, 07 mars 2021 10:07)
Tellement bien écrit, encore une fois !
Et oui, tant d histoires dans nos cafés
Que 2021 voit leur reouverture.
Claudine (dimanche, 07 mars 2021 18:55)
Merci pour ce beau texte :-) Et d'ailleurs, il me souvient que l'on avait prévu de se faire un café-terrasse ensemble il y a un an, projet avorté à cause du virus. Jamais je n'aurais pensé à l'époque qu'on en serait encore là aujourd'hui...
Toine (lundi, 08 mars 2021 00:05)
Oui parfois je partage une petite colère mêlée de nostalgie. Certaines choses simples et qu’on retrouvera avec joie et puis qui paraîtront très vites normales à moins que non! On se voit quand avec un Thermos?
My (lundi, 08 mars 2021 09:21)
Mon jardin est un café comme d’autres :)
Julien (mercredi, 10 mars 2021 01:37)
Ce poser seul dans un café n'etait pas une chose si naturelle pour moi. Je ne parle pas d'attendre un RDV qui va casser cette solitude, je ne parle pas non plus de remplir le temps d'attente de son train, ni d'étancher une soif. Juste de prendre le temps de se poser seul dans un bar sans plonger directement dans son téléphone et au final se couper du monde. Prendre le temps d'observer la pièce de théâtre qui se joue devant nous, de regarder les passants, d'entendre un court extrait de leur conversation et construire une histoire imaginaire autour. Et des fois entrer en contact avec des inconnus, que la vie vient positionner sur ta route. Oui Géraldine, moi aussi j'espère que ce printemps va vite faire fleurir ces tables et parasols colorées.